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Voilà un truc frappant : quasi 100% des malades de Lyme en phase chronique que je rencontre me disent : « Mais tu sais, moi, je suis un cas vraiment particulier ». Ça vous parle ? Si vous savez déjà pourquoi, allez directement au paragraphe 3 ! Bienvenue dans notre monde de singularités.

Le Lymé, malade inflammé singulier

Comme ceux qui se battent contre un #covidlong, on est souvent victime avec une maladie de Lyme en phase chronique et des MVT*, d’inflammations bien cognées dans notre corps. C’est notre réponse immunitaire à des attaques de bactéries, virus, champignons et parasites.

  • Notre système immunitaire les combat comme il peut, on l’aide aussi comme on peut avec des médicaments et compléments alimentaires, mais c’est loin d’être facile.
  • Il n’existe pas le « one size fits all », la « taille unique », le protocole qui marche pour tous et qui nous rendrait pourtant tellement heureux.

Ces inflammations s’expriment différemment chez chacun, si bien qu’on peut dire qu’un malade de Lyme est toujours un malade très particulier, un malade singulier. Un malade que les médecins n’arrivent du coup pas bien à ordonner, à « mettre dans des cases », comme on le leur a enseigné en fac de médecine !

*Maladies Vectorielles à Tiques

La chasse au diagnostic et aux solutions

Comme notre tableau clinique et sérologique est rarement clair, on vit souvent une longue errance médicale. On n’obtient pas de réponses satisfaisantes ni de traitement efficace. On vit des hauts et des bas, on répare certains trucs, ils reviennent parfois plus fort, on a des idées nouvelles, des espoirs nouveaux et paf, la mayonnaise retombe, ça ne marche pas.

On vit un parcours du combattant qui à sa façon, nous rend aussi unique

Le dire ou ne pas le dire ?

Moi aussi j’ai exprimé maintes et maintes fois que mon cas était particulier. De mon expérience, le corps médical déteste entendre ces mots. Comme réponse, j’ai toujours eu une réaction agacée et le renvoi de l’image suivante : « C’est bon, on en a vu d’autres… D’ailleurs tu te prends pour qui pour dire cela ?! Tu es bien prétentieuse… ».

Et pourtant, nous, on n’a rien demandé, on a juste essayé de dire qu’on souffrait…

Ce qui m’impressionne, c’est que cette affirmation : « MON CAS EST vraiment particulier » devient au fur et à mesure de notre parcours un : « JE SUIS UN CAS vraiment particulier ». C’est une identité à part entière, hyper lourde à porter… pas trop loin d’ailleurs de l’expression que je déteste « Lui/elle, c’est un cas ! »…

Cette identité est peu motivante, on peut le dire, et justement, quand on n’est pas motivé, il est très difficile de se soigner.

Retournons la situation !

Parce qu’on est très spécial, on peut justement essayer de comprendre ce qui se passe dans notre corps et grâce à cela, trouver les solutions efficaces et adaptées.

C’est aussi une constante que je retrouve dans nombre de malades de Lyme que j’accompagne en coaching : leur posture ouverte « je veux comprendre » leur permet d’avancer, de chercher et trouver les solutions adaptées.

Les associations de patients comme par exemple Lyme Sans Frontières, France Lyme ou Enfance Lyme & co, Chronilyme, les Docs’Lyme qui défendent ces maladies ainsi que certains députés de l’Assemblée Nationale sont très conscients de cette singularité. Ils se battent eux aussi pour nous. MERCI.

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